lundi 14 mai 2007

Les pensées profondes

-Les hommes se marient parce qu’ils sont fatigués, les femmes se marient parce que elles sont curieuses et les deux sont déçues. (Oscar Wild)

-les hommes épousent volontiers les femmes vierges…en fait ils n’aiment pas la critique ! (Blague sur fond de vérité)

-Les femmes pardonnent parfois a celui qui brusque l'occasion, mais jamais à celui qui la manque. (Talleyrand)

-L'homme n'est pas fait pour travailler. La preuve, c'est que ça le fatigue. (Georges Courteline)

-Généralement, les gens qui savent peu parlent beaucoup, et les gens qui savent beaucoup parlent peu. (J.J. Rousseau)

-La connerie, c'est vrai que c'est une maladie invalidante, mais elle au moins, ne fait souffrir que les autres. (Robert Hubert)

-L'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile, alors que l'inverse est impossible. (Woody Allen)

-Prolonger les adieux ne vaut jamais grand-chose ce n'est pas la présence que l'on prolonge, mais le départ. (Bibesco)

-Il y a une espèce de honte d'être heureux à la vue de certaines misères. (Jean de La Bruyère)

-Ce n'est pas en enfermant ton prochain dans une maison de santé que tu prouveras ta raison. (Dostoïevski)

-Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage. (Sacha Guitry)

-On dit d'un accusé qu'il est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre Dac)

Cuisine zétudiante

Omelette à la rigoutta et à l’estragon

On fait quoi au dîner ce soir ?...qu’est ce que tu veux qu’on fasse, hier c’était des pâtes alors ce soir ça sera des œufs et de l’ harissa…
Eh oui…des pâtes c’est facile, ça coûte pas cher et c’est très rapide…
Les enfants, il existe des plats qu’on peut faire et qui sont hyper faciles, hyper pas chers et surtout très bons…

On va faire facile cette fois…

Pour deux personnes, on a besoin de :
200g de chou.
Une tomate bien ferme et bien rouge.
trois œufs.
100 g de fromage blanc (‘rigoutta’).
Un peu de persil.
De l’estragon (Takhroun).
Du sel et du poivre.
De l’huile d’olive…

On commence par :
Découper le chou dans le sens de la longueur comme des spaghettis (à peu prés un demi-chou moyen).
On met le chou dans la poêle avec sel et poivre et une cuillère à café d’huile d’olive.
On fait cuire pendant quelques minutes en remuant avec une fourchette jusqu'à ce qu’ils ramollissent et deviennent fondants.
On découpe la tomate en rondelles et on sert avec le chou dans un plat.

La salade est prête…


Maintenant, et dans un récipient :

On écrase le fromage grossièrement avec une fourchette,
On ajoute le persil ciselé et l’estragon (si non de klil ou zaatar),
On sale et on poivre.
On incorpore les œufs battus avec une pincée de curcuma pour la couleur.
Dans la poêle on chauffe un peu de l’huile.
On verse le tout et on fait cuire à feu doux.
On essaye d’enrouler l’omelette avec la fourchette comme une brik (moelleux àl’intérieure et croustillant à l’extérieur).
On sert accompagné de salade et un filé d’huile d’olive…

Mamma mia qué buono !!Et surtout pas de gazouz mais essayez des fruits de saison c’est plus bon et c’est meilleur pour la forme.


Allez…bonne cuisine


Amin Jgham

La bonne cuisine de nos grands-mères

فرفوﺷﺔ :کسکسي بالبسباس



الطقس طقس ربيع والخضرة في عزها....وفى الفطورsurtout اللي القايلة بدات تحلى والمخدة تنادي...
Bon on va dire que c’est un plat du dimanche !!
حاسيلو ما خيرش مالكسكسي٬ كسكسي مهبول زادة...
Un plat du fond du terroir
كيف ما يقولو الفرنسيس..!
كسكسينا ليوم كسكسي فرفوشة
(كسكسي بالبسباس للي ما يعرفش)
Donc و أنت مروح ما لـ Marché حزمة البسباس اللي شريتها ما تقصهاش.

: Sauce نبداو بـ
تحمي الزيت وتزيدو4 سنون ثوم مهرسين مع التابل ﻮ الفلفل أكحل زيدهم الفلفل احمر و الملح
وامرق بالماء الفاتر محلول فيه مغرفة طماطم معجونة ﻮ زيدهم الهريسة العربي (النابلية بربي) وخليهم ڍطڍبو ربيع ساعة
تكون انت حليت حزمة البسباس وغسلتها بالباهي... الروس تقصهم جويدين والعروش زادة وما تنساش Entre temps
تبل الكسكسي بالماء الفاتر والزيت وتخلطو مع الخضرة وتزيدهم …En fines rondelles معاهم البصل الأخضر مقصوص
عودين قرنفل وتحطو يتفور 20 دقيقة
الكسكوس طاب تسقيه وتخليه يرتاح شوية puis تغلثو مليح وتعبي في التباسي......Une fois
وباش نزيدوه بنة على بنة تعمل معاه قرون فلفل شايح مقلين في زيت القديد (بزاوش) وتزين بيهم قبل ما تقرمشهم
يابابا ... يا بابا ... حار حار
Sofia صوفية




Les Ingrédients :


2OO g de semoule couscous
500 g de vert de fenouil
2 gousses d’ail
1 cuillère de Harissa (facultatif)
2 cuillères de concentré de tomate
1 cuillère de carvi
1 cuillère de coriandre
10 cl de l’huile d’olive
Du sel



La recette


Commencer par émincer les oignons, écraser l’ail et concasser les tomates fraîches.
Faire revenir les oignons, l’ail avec le concentré de tomate dilué dans un verre d’eau et l’harissa. Assaisonner de sel, de carvi, de coriandre. Laisser mijoter à feu doux
Laver et ciseler le vert de fenouil
Faire tremper le couscous avec de l’eau tiède, le mélanger au vert de fenouil.
Mettre le tout dans la passoire du couscoussier et cuire 20 min environ…
Verser la semoule dans un récipient
Arroser avec la sauce tomate et bien mélanger



Rafik tlatli

claire...voyance


Plus fort que chez Hannibal 2

Balance : Vous êtes le seul objet du zodiaque. Vous auriez été un animal vous auriez probablement été baleine. Pourtant vous vous situez bien en complément des autres signes…en complément d'objet bien sûr. N'en faites pas un plateau. Cœur: Ça balance pas mal en ce moment. Ce n'est pas un fléau. Santé : Surveillez votre poids. Montez de temps en temps sur une balance, cela ne peut que vous être bénéfique.




Scorpion : Vous piquez, vous trinquez. Vous avez beaucoup de chance que les gens autour de vous vous aiment beaucoup car c’est la seule chose qui les attache encore à toi. Affaires : Piquantes· Cœur: À l'unisson de votre signe et de votre tempérament vous avez une tendance un peu trop narcissique à vous mordre en permanence la queue. Santé : Ne vous mordez pas trop la queue si vous souhaitez vraiment vous en servir encore. À consommer avec modération.


Sagittaire : Comme tout sagittaire qui se respecte vous êtes à la fois sage et agité… Il faudra bien un jour choisir entre les deux. Cœur: Ce n'est pas faute de lancer des flèches mais l'amour ne semble pas être au rendez-vous. Gardez votre ardeur pour cet été elle n'en fera que merveille d'autant qu'alors les nuits sont plus blanches. Santé : Surveillez vos cuisses. Certes vous êtes gouverné par Jupiter, mais il faut savoir en sortir… et ce n'est pas donné à tout le monde !

Capricorne : Vous n'avez pas de chance en affaires. Votre anniversaire tombe généralement autour des fêtes de fin d'année et passe souvent à l'as ou alors quand c'est en janvier c'est au moment des soldes… vous n'avez pas de chance, vous n'avez pas de chance ! Surtout ne vous mettez pas à jouer, vous n'auriez aucune chance ! Cœur et Sentiments : Malheureux au jeu… vous ne serez hélas guère plus heureux en amour. Quand on vous le disait que vous n'aviez pas de chance ! Santé : Excellente ! Vous n'allez quand même pas vous plaindre, pour une fois qu'il vous arrive quelque chose de bien !


Verseau : En cette période de sécheresse avec votre cruche sous le bras vous serez la providence de l'été comme l'est d'ailleurs VERSCOCACOLA dans l'astrologie américaine.
Affaires : Courantes bien sûr comme l'eau que vous versez. Cœur et Sentiments : Veillez à mettre un peu de vin dans votre eau vous vous éviterez bien des déboires



Poisson : C'est en période estivale qu'en principe les poissons donnent le meilleur d'eux même et non en avril comme le veut la légende. Évitez néanmoins de nager en eaux troubles. Cœur et Sentiments : C'est la saison où vous êtes roi. Vous régnez dans les cœurs et les assiettes. La seule concurrence pourrait venir des crustacés Santé : Mangez de la viande rouge, ça ne manque pas en ce moment, en bordure des plages. Assaisonnez abondamment à l'huile solaire et au sel marin.

samedi 12 mai 2007


HAMMAM ENNSA

Etre belle n’est pas toujours synonyme d’aller toutes les semaines à un institut de beauté, y dépenser une énorme somme d’argent ou encore s’inscrire au club des fans « shopping non stop ».
Il suffit juste de faire appel à quelques anciennes pratiques de nos grand-mères pour s’occuper de notre apparence : c’est le principe de « HAMMAM ENNSA ». Pour cela une petite conversation avec « Mammeti » concernant le sujet m’a été très utile pour dévoiler quelques secrets de la beauté avec le minimum de budget.


Ma peau : source d’ennui ?

Laissons tomber ces produits de marques aussi chères qu’une bague en diamants, il suffit juste de les remplacer par les produits traditionnels déjà commercialisés dans nos « souk » :
Au lieu d’utiliser un gel nettoyant le savon à l’huile d’olive (antibactérien) fera l’affaire.
L’eau de rose servira d’un tonifiant qui purifie et rafraîchi la peau.
Le masque a l’argile verte à appliquer sur le visage et le cou nourrit et empêche l’acné d’apparaître.
Une cuillère de yaourt naturel à laisser agir sur le visage pendant dix minutes aura le même effet qu’une crème hydratante.


Et mes cheveux ??
Quoiqu’ils soient courts ou long, il faut toujours en prendre soin :
Un bain d’huile d’olive à appliquer deux heures avant chaque lavage est indispensable pour nourrir et rendre plus lisse le cuir chevelu.
Il faut penser aussi à essayer le shampoing à base d’argile pour minimiser le risque d’abîmer les cheveux par les produits chimiques contenus dans les shampoings commercialisés.
Pour avoir une chevelure brillante et éclatante il suffit de la rincer à l’eau froide.

L’astuce du pro : pour hydrater les cheveux :
1. appliquer, raie par raie, de l’huile d’amande douce.
2. entourez votre tête d’une serviette humide et tiède.
3. gardez une heure, puis procédez au shampoing.


Mon maquillage : mon intime !!

Certes, toutes les femmes adorent se maquiller pour se faire belle même nos grand-mères avec leur « khôl » et le fameux rouge à lèvres. On n’a pas besoin de la trousse de Christina Aguillera, car la simplicité fait la beauté. Il suffit de mettre un fard à paupière de couleur clair puisque les tendances de cet hiver sont : blanc, beige, rose bébé…avec du khôl pour approfondir le regard sans oublier le mascara qui allonge et illumine les cils.
L’astuce du pro : avant de mettre le rouge à lèvres frottez les lèvres avec une brosse à dents sèche pour éliminer les cellules mortes et faire briller la bouche. On peut aussi appliquer de la vaseline pour empêcher le dessèchement des lèvres.

Mzoughi Imène

Interfiou Exklousif ZEMEKEN :Groupe Pop-Rock Electro-Bendir Tunisien

Interfiou Exklousif ZEMEKEN :
Groupe Pop-Rock Electro-Bendir Tunisien

Un groupe culte qui fait vibrer des milliers de fans a travers la voie lacté, on les a rencontrés et fait cette interview…


Sin : Bonjour Zemeken. Pouvez-vous présenter votre groupe à nos lecteurs en deux mots ?
Jim : En deux mots ça serait : Zemen (Temps) et Meken (Espace). Mais puisque tout tunisien qui se respecte ne peut jamais vous donner une réponse en deux mots seulement, voici la version longue : le groupe Zemeken a été créé en 2003 par un groupe d’amis qui s’amusait à composer des chansonnettes humoristiques à base de guitares et percussions. Pour partager nos chansons avec nos amis en Tunisie et à l’étranger nous avons décidé de créer le site http://www.zemeken.com/ à partir duquel nos titres sont disponibles en téléchargement libre au format mp3. Au fil des mois nous nous sommes aperçus de l’intérêt croissant que les internautes tunisiens portaient à notre site. Ceci nous a encouragé à multiplier les rubriques humoristiques et surtout à continuer à composer et enregistrer des chansons en dialecte tunisien et à enrichir les arrangements de nos compos (Guitares / Clavier/ Oud / Percussions / Sampleurs / Bass / etc. bientôt une « zokra » inchallah !).

Sin : Aujourd’hui votre site a dépassé les 130.000 visiteurs…
Jim : 5 et jeudi (khamssa wil khmiss), un poisson bouri et la corne d’une gazelle, et dans l’œil du jaloux….euh, j’espère un poteau de la STEG….

Sin : Au fait, en parlant de la STEG, vous chaussez combien ?
Jim : pourquoi ? tu veux acheter un lecteur vidéo ? (rire)

Sin : Sur votre site vous avez annoncé la sortie prochaine d’un nouvel album Zemeken. Quand et où pourra-t-on l’acheter ?
Jim : Notre nouveau CD «Shakmounistan » sera disponible à partir de vendredi prochain fi souk il khorda (c-à-d le marché de la khorda) et tous les mécaniciens spécialisés en pots d’échappement…blague a part, nous devons encore payer le studio d’enregistrement, vous pouvez nous prêter un peu d’argent ?

Sin : euh…(« tentative de renversement d’assiette »)…alors au moins pouvez-vous donner à nos lecteurs une petite idée sur l’album Zemeken en préparation ?
Jim : Nous avons finalisé l’enregistrement de 8 nouveaux morceaux qui traitent de nombreux thèmes spatio-temporels qui nous tiennent à cœur, comme par exemple l’environnement (titre : « Lebib »), la santé (« Doktour Hakim »), l’extrémisme (« Insan 3adi »), le lait du monstre («Hlib il Ghoula »), l’enfance (reprise zemekenienne du classique « 3andi Dbayib » ), la guigne (« El Hem »), mais aussi des thèmes plus sérieux comme l’occupation de l’Irak (« Qanoun al Ghaba »)…ou l’extinction des ours polaires dans la région de Ben Guerdène…



Sin : Vous dites que l’album s’appellerait « Shakmounistan »? D’où vient ce titre ?
Jim : C’est une histoire mythique que certains de vos lecteurs ont peut être déjà lu sur notre site. Il s’agit d’un phénomène unique au monde, une bizarrerie proprement tunisienne: Le pot de shakmon! Vous ne trouverez nulle part ailleurs un mécanicien qui affiche sur son atelier son expertise dans la réparation du 'shakmon' ! Le shakmon (connu aussi sous le nom de shakman) est la plus grande invention tunisienne dans le monde de l'industrie automobile! Comme pour Ibnou Sina (devenu Avicène) l'occident s'est approprié notre savoir-faire en transformant Shakmoun en "pot d'échappement"! (On y consacre une rubrique sur notre site http://www.zemeken.com/ ). Le titre du CD Shakmounistan fait donc référence au pays qui a inventé le shakmoun !

Sin : Les concerts en Tunisie c’est pour quand ?
Jim : Dès qu’on termine la tournée de l’Amérique du sud et du sud-est asiatique on viendra jouer au festival international d’el Borma…(rire suivit d’une toux et puis d’un demi éternuement nonchalant) Plus sérieusement, nous sommes très contents d’avoir eu plusieurs invitations sérieuses pour faire de la scène entre autre à Tunis, à Sousse et à Djerba. Pour l’instant, des contraintes de distances et de vie estudiantine ou professionnelle font que les membres du collectif n’ont pas pu arrêter des dates pour répéter, (d’ailleurs c’est bien de répéter, puisque fil i3ada ifada !) et trouver le temps en ginirale, je dirais même plus…en magasin giniral.

Sin : Vous avez évoqué l’éventualité de donner un concert à Djerba. Vous avez une chanson qui s’intitule « Midoun Rhapsody », c’est quoi l’histoire de ce morceau ?
Jim : Ah, ce morceau nous tient à cœur ! C’est en effet la toute première chanson composée par le groupe Zemeken. Même si elle n’a finalement été enregistré qu’en 2003, nous l’avons composé 4 ans plutôt pendant des vacances d’été passées à Djerba la douce ! Pour certains c’est « Plage Amour et Coquillages », pour nous c’était Plage, Tkarkir et Grattage (de guitare, bien sûr). Pour la petite anecdote: Dans les paroles de cette chanson on évoque le terme "Armatoura" (dans le jeu de mot : « Armatoura wella foura » !). Et bien pour ceux qui ne le sauraient pas, c'est un terme qui désigne un capucin avec du lait "Nestlé", une spécialité djerbienne, du moins c’est le terme qu'on employait au café qu'on fréquentait a Djerba cet été là...D’ailleurs, on a reçu plusieurs emails de la part de certains fans qui, connaissant bien Djerba, ont tout de suite compris le jeu de mot et se demandait si du coup on était pas tous djerbiens. D'après le dictionnaire "Rhapsody" en anglais veut dire soit une partie d'un poème ou une composition instrumentale irrégulière ou tout simplement l'extase. Le choix du titre « Midoun Rhapsody » était donc motivé par la proximité de Midoun et par le fait que nous sommes fans du titre "Bohemian Rhapsody" de groupe Queen de Freddy Mercury (rahimahou allah). En gros, cette chanson est tout simplement une chanson de « jao » qui évoque les souvenirs d'un merveilleux été passé à Djerba.

Sin : Puisque nous parlons de vos chansons, qu’elle est l’idée derrière votre morceau intitulé «il Hob »?
Jim : « Il Hob » est une chanson humoristique sur l'amourrre et le désarroi totale dont est victime l'âme amoureuse...cette âme qui du coup ne sait plus ni où elle se trouve (Soussa wella Medenine?) ni quel jour on est (lahad wella thnin?) ni comment elle se sent (farhan wella hzin?)...un vrai déboussolement spatio-temporel (une crise zemekenienne quoi!). En plus, ce titre contient aussi un petit hommage à Ridha Diki Diki, un des héros de notre enfance...

Sin : Vous avez aussi enregistré une reprise en dialecte Tunisien de la chanson « «Message in a bottle » de Sting…
Jim : oui, on a fait une reprise « tunisifiée » de "message in a bottle"...Zemeken transforme Sting en « Sidi Sting » (voir la photo sur notre site dans la rubrique "baroulet"). Les paroles de la chanson sont également sur cette page. Zemeken envisage de faire d'autres reprises de Sting... Un jour on le fera venir en première partie de notre concert à New York...question de chauffer le public avant la montée sur scène de Zemeken. Pour l’anecdote, un des membres du collectif Zemeken -lorsqu’il avait 14 ou 15 ans- se demandait sérieusement pourquoi est-ce que Sting chantait "5 Dinars un SOS" dans cette chanson...Il était donc nécessaire pour nous de reprendre cette chanson en tunisien ne serait-ce que pour le plaisir de chanter « 5 dinars un S.O.S » (à la place de « Sending out an SOS », bien sûr…)

Sin : ça me fait penser aussi à votre reprise «Ya Bneya »…
Jim : En effet «Ya Bneya » est une interprétation "tunisifiée" du titre archi-connu de Nirvana "where did you sleep last night" enregistrée avec nos amis du groupe tunisien « Neshez ». Si vous écoutez ce morceau vous verrez que les membres des deux groupes ont réussi à se tenir sages au début mais la chanson vire très vite au « rboukh » typiquement tunisien et à l'esprit "boumziwid"....si on veut chercher une moralité dans cette compo: on pourra dire "kaskaslou yirja3 lasslou" ! (rire puis toux suivit d’un éternuement non chalant).

Sin : Un de vos membres a participé aux côtés du groupe Neshez à la composition de la bande originale du film documentaire tunisien «VHS Kahloucha ». Comment s’est passé ce travail et quel lien voyez vous entre l’approche musicale que suivent certains groupes tunisiens comme Zemeken ou Neshez et l’objet de ce film ?
Jim : Le lien entre les deux groupes Zemeken et Neshez est un lien très étroit qui remonte essentiellement aux après-midi et soirées d’été (d’hiver, de printemps et d’automne) passées à analyser le « Klak » (bil arbi : l’ennui) ambiant et à se dire : « Bon, chna3mlou ?». Plus sérieusement, les membres de Neshez et Zemeken sont liés d’une grande amitié de longue date et nous partageons une passion pour un registre et une démarche musicale qui nous positionnent au cœur de la scène de musique alternative tunisienne. Les collaborations se font donc de manière naturelle et spontanée. La B.O. du film « VHS Kahloucha » de Nejib Belkadhi a été composée par les deux membres de Neshez et un membre de Zemeken. L’aspect atypique et innovateur de la musique de ces groupes est en parfait accord avec la dimension atypique et innovatrice du documentaire « VHS Kahloucha ».

Sin : Un petit mot sur les influences musicales de Zemeken ?
Jim : Salah Khmissi, Neshez, Cheikh 3efrit, Hbiba Msika, Modern Talking, Mke7el wa Wouroud (guns’n’roses), Qawafel Gafsa, Ifta7 Ya Simsim (sirtout Malsoun, No3mène, Gargour et Abdallah…), esbabet Sebago, spedri Ghzela, bermuda ou el bakou Marlboro kharej messoureyya et puis sirtout choco tom, il bifidus al mon3esh et la mythique shleka bousbo3 !

Sin : Vos chansons sont chantées à 100% en dialecte tunisien. Pourquoi ce choix ? Jim : nous sommes tunisiens, nous chantons en tunisien. Ça parait évident. D’ailleurs, il faudrait plutôt aller demander à d’autres artistes tunisiens pourquoi ils chantent en égyptien ou en français….et pendant que vous y êtes demandez aussi à Michael Jacksoun pourquoi il chante en anglais !

Sin : Votre plat préfréé ?
Jim : Azouza mkatfa, Rkayib il boulissi ou mirgaaaz bil djaj !

Sin : Votre pays préféré après la Tunisie ?
Jim : Tchikosloumania al jadida…

Sin : Vos magazines préféré?
Jim : « Majed », « 3irfène », « Qaos-Qouzah », « Al 7ilaqa al jadida », « Beni Khiar Times », « The Kélibia Post » et bien sûr « Nassim el Wed »!

Sin : Et finalement, 3lech pourquoi ?
Jim : Wallahi, ech nkollek, Souhel lezmou takhdim mokh ou ijaba 3la double-feuille qualité supérieure, 3 carroet marge ou nkhalfou star. Mais on peut résumer en disant : 3la khater !

Sin : Un mot pour nos lecteurs ?
Jim : Sahha les lecteurs, annastou…venez nous rendre visite sur http://www.zemeken.com/, et inscrivez-vous à notre mailing liste pour être tenus au courant de la sorties de nos nouveaux morceaux, wallah c’est gratuit!

Sin : Merci ZMKN pour votre disponibilité, je vous souhaite du succès de votre mouchoir artistique (al michoir al fanni) et beaucoup de rousata…
Jim : Merci beaucoup. Errassmi : Tu nous prêtes l’argent ou pas alors ?


Horizons musicaux

le RAP

















Le rap, rhythm and poetry ou rock against police (dû à une rébellion de jeunes des années 1980 contre la police), est un genre musical appartenant au mouvement culturel hip_hop apparu au début des années 1970 aux ÉtatsUnis. Aux premières heures les MC (masters of ceremony) servaient juste à supporter les DJ et les parties rappées étaient simplement appelées MC-ing.





Une critique de la société
Le rap n'est pas tout à fait un type de musique comme les autres, dans le sens qu'il a une fonction contestataire. Originaire des ghettos américains, il sert de signal d'alarme aux défavorisés qui crient leurs peines en les composant et en les posant sur un rythme. Aujourd'hui, les problèmes sont différents mais beaucoup plus nombreux. La situation dans le monde, l’extrémisme, le racisme, beaucoup de thèmes et de problèmes à aborder et à dénoncer, c'est ce dont se charge le rap qui dénoncent, contestent et parlent.... Alors bien sûr le rap peut paraître agressif et insolent mais derrière ces insultes et ce langage « de la rue » se cache souvent la vérité. D'ailleurs certains rappeurs n'ont pas recours aux insultes pour faire passer leur message. Malheureusement le rap a une étiquette de musique dite de « racailles » où se succèdent insultes et histoires de sexe et de drogues. Peut-être qu'en ayant l'esprit un peu plus ouvert et au fil du temps, les mentalités évolueront.
En effet, les rappeurs de tous les temps se sont toujours beaucoup préoccupés de leur apparence. Le rap étant issu des couches populaires de la société, l'idéal de ces jeunes contestataires est souvent une place dans la société, dont les signes apparents sont par exemple une belle voiture, une chaîne en or au cou, ou de nombreuses "filles" à leur disposition. Cette vision du rap peut paraître réductrice et simpliste : n'oublions pas que cette forme de rap n'est qu'une "dérive" du mouvement originel et que les rappeurs actuels rentrant dans la catégorie citée plus haut n'ont plus grand chose en commun avec leurs origines. Cette partie du mouvement rejoindra le R'n'B moderne (omniprésent sur les radios commerciales du monde entier) et la variété issue de la culture de chaque pays, pendant que les rappeurs dits "undergrounds" amélioreront encore la qualité de leur musique et de leurs textes pour en faire un mélange de poésie, de contestation et de musique (car le rap, c'est avant tout la mélodie de la voix sur une rythmique puissante).
Ainsi, des rappeurs (tunisiens) comme Maystro, Tiga, Pazaman (du 9clan), Mestakaz, Madou Mc, Meher(SWA), le groupe No Comment et beaucoup d’autres qui refusent de se transformer en 50 Cent, Eminem, Snoop Dog etc…sont les dignes héritiers du mouvement rap, qui s'est beaucoup transformé en trois décennies, contrairement au rock ou au funk qui mettent plus de temps à évoluer vers de nouveaux horizons, de par leur variété initiale notamment. Un des meilleurs exemples de l'attirance de la majorité des rappeurs modernes pour la gloire et l'argent, est le rappeur Balti ou encore Mastaziano qui ont évolués d'un groupe undeground : La Familia (qui faisait au debut du vrai RAP) et qui sont tombés dans le piége du « commercial » mais écrivent toujours des textes de violence gratuite pour conserver leur image. Bref, le rap est une musique multiple, et avant tout un art de vivre et un style à part entière...

L'histoire de la musique rap




















Le rap semble formellement se rapprocher de la culture africaine dont se réclame le mouvement hip-hop. Le chant scandé du MC évoque en effet le griot, poète et musicien qui chronique la vie quotidienne ou est invité à chanter lors des célébrations (ex : mariage). De même, le retour à une musique essentiellement basée sur le rythme plus que sur la mélodie ramène aux polyrythmies de percussions africaines.
Une grande partie des premiers DJ et MC sont d'origine jamaïcaine. Les sound systems jamaïcains ont donc eu un rôle dans l'apparition du rap dans les ghettos Noirs américains
L'ancêtre le plus proche du rap est le « spoken word », apparu au début des années 1970 avec quelques groupes confidentiels dont les Last Poets ainsi que Gil Scott Heron. Il s'agit à cette époque de la déclamation de discours sur des rythmes battus par des tambours africains avec la négritude comme thème de prédilection.
Le Hip-Hop, lui, est né en 1974 avec DJ Kool Herc, et les premiers raps étaient réalisés par des MC (Maîtres de Cérémonie) qui faisaient des rimes toutes simples pour mettre l'ambiance en soirée.
Le premier morceau de rap proprement dit, King Tim III du groupe Fatback Band, voit le jour en 1979.

En 1979 , quelques mois après, le premier tube rap sort en 45 tours, c'est Rapper's Delight du Sugarhill Gang. Les rappeurs y sont accompagnés par un orchestre funk et il ne s'agit que d'une vulgaire caricature de la révolution qui se prépare dans les rues New Yorkaises. On peut noter aussi la parution de Magnificient Seven en 1980 du groupe punk anglais The Clash.
En 1982, The Message de Grandmaster Flash fut la révolution annoncée. Il s'agit du premier tube hip hop, une culture de rue qui était alors composée principalement de danse et de DJ-ing. Il est d'ailleurs curieux que, malgré le fait que ce soit le rappeur Melle Mel qu'on entend sur l'enregistrement, le titre est crédité du nom de Grand Master Flash (le DJ - concepteur sonore). Le rappeur n'avait pas le rôle de premier plan qu'il a aujourd'hui. Les rappeurs américains tel que Run DMC critique le racisme des blancs dans leurs chansons, la majorité des auditeurs sont alors des noirs. C'est Puff Daddy, qui a calqué la musique rap sur les chants doux très en vogue chez les blancs aux USA afin de conquérir le marché blanc.
Les années 1980 furent celles de l'explosion du rap avec des groupes politiques comme Public Enemy ou entertainment comme Run-DMC. Dans la lignée du Do It Yourself des punks New-Yorkais (le hip hop fut d'abord surnommé le « punk noir »), les rappeurs rappaient sur des rythmes synthétiques et brutaux, issus de boîte à rythmes bon marché).
Il s'agit d'une véritable musique populaire de rue qui développait ses propres thèmes : d'une part sous l'influence de la Universal Zulu Nation (ou plus communément appelée Zulu Nation) d'Afrika Bambaataa qui voyait dans le hip hop le moyen d'éloigner les jeunes des drogues et des gangs et d'émuler leur créativité, d'autre part en tant que témoignage d'une vie difficile (rap "hardcore").

En Tunisie ?
Initialement issu des quartiers défavorisés, le rap à ses débuts est souvent un exutoire au mal-être et aux revendications des jeunes qui les habitent. Les propos violents ou crus sont fréquents, volontiers provocateurs). Le rap est donc accueilli par le grand public plus comme un phénomène social que comme une forme artistique à part entière. Le mouvement a commencé dans les années 80 surtout dans les banlieues de Tunis, ; exactement dans les quartiers chauds du banlieue sud (Hammam_Lif) avec le premier titre du rap tunisien réalisé par Slim Elarnaouti, et depuis le rap tunisien évolue d’une façon incroyable,et le nombre des Mc augmente considérablement dans tous les quartiers de Tunis et d’autres villes comme Monastir, Nabeul, Hammam Sousse…
De nos jours, il existe même des sections ou des clans qui défend chacun une région ou un message bien déterminé, et dont les membres sont des Mc, des raggamen, des DJ, des B-boys…
On peut noter parmi ces sections : 9clan (Djebel Djeloud), SWA (kabbaria), Arabclan (de bab Saadoun) DarkZone (de Tunis à Mednine en passant par le Sahel) et La Familia (Zahrouni, cité Ezzouhour)….
Ces jeunes sont en majorité des rappeurs underground qui n’ont pas trouvé du soutien ou du matériel nécessaire pour atteindre un objectif simple : ils ne cherchent pas à devenir célèbre ou riche (l’exception existe bien sur !!), mais tout simplement ils veulent que le public entend leur musique qu’ils travaillent dur pour la produire.
Le profil type d’un rappeur, est un délinquant avec des tatouages et qui encourage la violence dans la rue, etc…ATTENTION !!!Ce n’est pas toujours vrai ; le groupe NO COMMENT, est l’un des meilleurs contres exemples à cette image ; il est constitué par 3 rappeurs :
*McHK : étudiant en master a l’INAT, originaire de la région de Sayada
*WILD-B : étudiant en biotechnologie médicale à l’ISBM, porte parole des quartiers de Monastir
*DOUDA : lui aussi fait ses études au sein de l’ISBM, c’est un rappeur qui représente les quartiers du west coast de la capitale.
Il ne faut pas oublier les deux compositeurs de la musique : Fahd Enigman et son frère Big Baila dont leurs morceaux sont dignes d’être joué dans les plus grandes scènes…
Enfin, il faut dire que..oups...désolé, j’ai oublié de vous informez que cette bande de « rappeur-étudiants » est membre de la section DarkZone dont fait partie beaucoup d’autres Mc tel que Hood-man(Nabeul) ,Rabi3 (kairouan), Pazaman (Dj Dj), Leo Meloman (Hammam Sousse), Mazinou (Mednin)…..
Enfin (sérieusement !!!), avec tout ce qu’on a dit, et si vous n’êtes pas un vrai fan du rap « tounsi », et Bâ soit vous l’êtes devenu, soit vous êtes un australopithèque…

Yassine Dhaouadi

Les forums…pour ou contre…bon ou mauvais (2)



Qui se cache derrière mon pseudo ?


Il y’a dix ans j’ai créé mon premier free compte mail. Ce n’était pas facile avec une connexion téléphonique médiocre sur un serveur qui se trouve à l’étranger. Cette première navigation a coûté plus de trente dinars à l’époque (l’argent de poche d’un mois, quoi ?). Depuis je ne cesse de me connecter, c’était le coup de foudre, l’amour que je n’arrive pas à le nier. Une telle source d’information disponible sur une ligne téléphonique J et une invitation quotidienne à échanger et partager le savoir, l’actualité et les idées. Ma première réaction était sans doute opportuniste ; j’ai essayé de profiter d’Internet pour avancer dans mon parcours universitaire et de rayonner avec mes informations « up-dated » et les facilités d’être au courant de tout, absolument tout. Grâce à cette « technologie » j’ai vécu une avancé considérable dans mes travaux de recherches scientifiques et dès lors je n’arrête pas d’exercé cette activité en gardant les mêmes repères et la même séquence de navigation, je suis toujours fidèle à mes traditions acquises depuis 10 ans.
Le « chat » et la participation dans les forums étaient pour moi une activité de loisir électronique pas nécessairement sérieuse toutefois occupante ; histoire de « spend my time » en attendant le téléchargement d’un article scientifique de taille volumineuse ou la connexion par un FTP pour le téléchargement d’un livre ou d’un soft pour mes travaux de recherche. Avec le temps cette activité prend sa place et devient nuisible surtout avec les factures téléphoniques « poids lourd » que je reçois chaque trimestre et dont le payement devient difficile. Ce n’était pas uniquement mon cas, c’était le cas de tous les « chateurs » et les « forumiens ». Avec tout ça je continues à me connecter, parfois par obligation de faire mes mises à jour scientifiques mais souvent pour retrouver mes co-internautes qui sont toujours disponibles sur le net même si je me connecte à cinq heure du matin.
A un moment donné, ça devient maladif et je n’arrive pas à m’en passer d’un chat même pour ne rien dire ou d’une participation dans un forum pour discuter des sujets bidon, débiles et chétifs. A ce stade il a fallu trancher, faut-il continuer avec cette activité infertile ? Et toutes ces discussions stériles sans fin ?
Dans les espaces de chat on se permet tout, on choisit un « pseudo » et des informations personnelles qui ne sont pas forcement vraies, bref, dans ce type d’espace on est responsable de rien. Sans filtre, ni contrôle et souvent sans sanctions il faut s’attendre à tout dans un modèle aléatoire composé d’acteurs digitaux et des personnes virtuelles souvent schizophrènes avec des comportements bizarres et des principes qui changent d’un « Room » de chat à un autre. Au nom de la liberté d’expression ces espaces sont devenus, fin des années 90, une façon de se cacher et de dire ce qu’on ne peut pas dire dans le réel lorsque le physique devient la contrainte majeur de la communication.
Depuis 2001 j’ai arrêté, je ne consulte plus les « Rooms » de chat ni les forums. J’ai arrêté de me cacher derrière mon « Pseudo » ou « Nickname » pour dire n’importe quoi…n’importe comment ; « who care » ; sans être le responsable réel de ma contribution quelque soit sa valeur. J’ai arrêté parce qu’on ne peut pas être soi-même si on ne signe pas à la fin de chaque intervention, parce qu’on communique avec le virtuel qui ne fait pas attention, faute du réel, à tes engagements, tes principes et tes sentiments, parce que on ne se pose pas la vraie question que chaque internaute devrait se poser : qui se cache derrière mon « pseudo »..

Hassen

Les forums…pour ou contre…bon ou mauvais (1)

La société de nos jours doit développer, au fur et à mesure de son progrès, aussi bien économique que sociale, des espaces et des moyens de communications et de débats qui répondent aux inquiétudes et aux attentes qui la préoccupent…
La poussée numérique de nos jours nous propose un nouveau terrain de discute, mais aussi de dispute…les « forums ».

Il s’agit tout simplement d’un espace virtuel qui ne nécessite qu’une simple inscription électronique, et où d’un seul coup tu échanges avec d’autres « forumiens » des idées mais aussi des bêtises (ça n’empêche !).
Les forums sont un véritable mélange de tout, chacun ses ambitions, chacun ses ‘hobbies’, chacun ses obsessions.
Alors les forums en Tunisie ! Ont-ils accompli leur mission d’origine ?
Cette mission, qu’était de servir le discours et le dialogue dans la société, constitue sa principale cause d’exister ! (Sinon on a assez de ‘ parler sans rien dire’ qui nous encercle, même plus, nous couvre du haut et du bas !).
Afin de répondre à ces questions, j’ai voulu faire participer l’administrateur, le modérateur et les ‘forumistes’ d’un site tunisien d’actualités et de variétés tunisiennes bebnet (www.bebnet.com).
A part sa mission d’information, ce site présente de divers sujets qui peuvent préoccuper les tunisiens. De la politique à la culture, passant par le sport et l’économie. Ce site, à part qu’il mérite d’être un membre actif de cette mini-recherche, possède un sens de coopération bien développé ce qui était très encourageant pour échanger avec eux les idées.
Ma première question étais : le ‘forumisme’ peut-il amorcer le dialogue social surtout entre les jeunes tunisiens. En répondant à la question à propos des sujets de discussions dans ce forum, ‘Ritchie’ (pseudonyme : l’un des modérateurs de ce forum) a répondu en disant : « je dit à l’internaute tunisien de laisser sa timidité de coté, et de se lancer, on peut parler de tout, il n y a pas de mauvais sujet ». Néanmoins, il ajouta « on ne peut bien sûr pas tout permettre, mais je pense que notre forum est relativement libre par rapport à d’autres forums tunisiens ». Pour juger le niveau de discussion qu’édifie le forum, Ritchie indique « le sérieux d’un sujet est très relatif, ce que je trouve intéressant n’est pas forcement intéressant pour toi, et donc les ‘forumiens’ peuvent vraiment écrire ce qu ils veulent ».
Cette liberté d’intervenir (au moins ce qu’il parait) dans n’importe quel sujet et de dire ce qu’on veut le dire, dérive parfois (ou même toujours, ça dépend des internautes eux mêmes)
les discussions vers des dialogues stériles. Pour dénoncer ces faits, Ritchie affirme « je n’aimerai plus faire gérer les conflits inter-forumiens, j’aimerai les voir se responsabiliser un peu plus !! ».
Pour avoir une idée complète ou presque, l’avis des « forumistes » fut intéressant. « À mon avis, il n'y a pas d'internaute tunisien type, au contraire, d'après les posting, on peut avoir une idée sur l'internaute, donc par exemple, il y a les msgs bien fondés et argumentés qui émanent d'un internaute cultivé, des msgs débiles qui viennent forcément d'un internaute adolescent pour ne pas dire gamin etc.. », ceci est d’après Rym. Elle ajouta : « pour les lignes rouges adoptés dans ce site, c’est surtout le respect, la politesse, et aussi c’est le rôle du modérateur de les imposer ». Lamia à une idée peu différente à propos de la liberté dans ce forum « c’est assez libre, dans ce forum, on m’a interdit une fois de parler de la religion ! », elle ajouta «les tunisiens restent assez coincées et ne se livrent pas aussi facilement, dommage !!! ». La forumienne ‘Zeyneb nablia’ commenta ce forum d’une façon drôle « avant tout, il s’agit d'un self control et de passer ses doits 7 fois sur le clavier avant de poster une réponse (adaptation de tourner sa langue 7 fois dans la bouche avant de parler)!!!... ce sont les sujets insolites qui sont les plus fréquentés et là où la couleur devient rouge et où l'atmosphère est un peu !!! ».

Après tout ce ‘doudoudou..’, l’essentiel est il cité ? A-t-on dit ce qu’on devait dire ? A la fin de cet article j’ai voulu chasser de ma tête la fameuse question : le ‘forumisme’ peut-il amorcer le dialogue social surtout entre les jeunes tunisiens ?
Il parait que c’est loin d’être fait, au moins dans l’immédiat !

Je tiens à remercier tous ceux qui ont accepté de nous rejoindre, ça été un plaisir même si c’était ‘virtuel’ !

Chamseddine KIFAGI

y’en a marre des… cafards…


Un jour, j’ai invité les voisins à prendre un café chez moi pour faire ample connaissance (en fait je venais d’emménager).
« Oh, elle est jolie votre cuisine salle à manger….vraiment spacieuse », tout le monde se prélasse sur les chaises, je sers les boissons et les biscuits et pendant qu’on discute, qu’est ce que je vois prés du bras de madame, le long du coude de sa chaise ?? Un gros cafard hideux..
L’air de rien je le regarde du coin de l’œil avec l’envie meurtrière de lui faire lire le scénario de massacre à la tronçonneuse de très prés, mais en étant bien conscient du froid que cela va jeter chez madame..
Et quand on en voit un, faut pas se leurrer. Ils sont déjà cent dans la cuisine, j’ai vérifié depuis !..

J’ai lu une fois dans un journal que ‘ la présence des blattes chez vous n’est en aucun cas le résultat d’un manque de propreté, il n’y a aucune raison d’avoir honte ! La blatte est le colocataire naturel de l’Homme depuis les débuts de la civilisation’…
C’est ça oui !! C’est pas une raison…et j’ai alors décidé de mener mon OPERATION ANTI-CAFARDS !!



Avant toutes choses mes amis, il faut bien connaître son ennemi, J’ai branché mon PC au câble téléphonique et hopp..Blatte sur le net. J’ai découvert que en fait la blatte que nous « côtoyons » le plus souvent, cet insecte jaunâtre...C’est la blatte germanique, et qu’elle aime, ou plutôt qu’elle raffole des endroits chauds et humides et qu’elle peut se nourrir de tout, vraiment de tout (le dos de la cuisinière…un vrai Hilton five stars pour ces petites bêtes).
Elle aime aussi s’infiltrer dans les petites fissures aux parois des quelles elle se frotte le dos et l’abdomen. Quand à la reproduction, les cafards sont de vrais obsédés sexuels et qu’ils ne ratent aucune occasion pour permettre à une femelle de pondre plus d’œufs qu’elle stocke dans une sorte de capsule (oothèque) formant comme un prolongement du corps et si à mon entrée à la cuisine j’aperçois une blatte qui court sur le sol et CRAAQUE… je l’écrase… c’est 12 petits charmants garnements qui viennent de s’échapper à ma chaussure vengeresse !
Alors écraser une blatte ne sert a rien : les autres ne viendront pas à l’enterrement !!
Maintenant il faut repérer son ennemi. En fait quand la lumière surprend une blatte, sa photophobie la conduit tout droit à son repaire. Notons qu’elle s’y rend au galop ! Et en gros, ça sera sous l’évier, la baignoire, derrière le gros électroménager qui dispense sa chaleur (mon frigo, ma cuisinière, ma nouvelle machine à laver etc..) et dans les recoins des placards sans oublier le coin poubelle sous l’évier..
Notez que la blatte s’aventure plus rarement dans les chambres ou y fait des visites occasionnelles…il n’y a pas assez à manger !!
MANGER : le mot clef…j’ai décidé en premier lieu de faire une opération famine !
Les blattes aiment les déchets organiques de toute sorte, il va falloir s’en occuper en conséquence…

La poubelle : elle doit obligatoirement se fermer hermétiquement tout en restant facile d’accès histoire que rien ne tombe à côté quand on la remplisse... (moi j’ai opté pour les poubelles qui se placent sur la face interne des portes, c’est moins voyant et moins encombrant).

Les aliments : plus RIEN à l’air libre… ce qui est au frigo est à l’abri, mais tout ce qui céréales, farine, sucre, riz etc … ne doit jamais rester dans l’emballage d’origine qu’est souvent en carton et qui laisse passer les petites blattes.
Il va devoir s’équiper sérieusement en récipient de type Tupperware,
il y en a de toutes les tendances, de toute forme et à tout les prix, elles doivent seulement être parfaitement hermétiques. Ceci vaut également pour les boites de biscuit et de confiserie de chez maman et surtout pour le pain et ses miettes. Plus aucune particule de nourriture ne doit rester à l’aire libre ou accessible.

La vaisselle : à faire systématiquement dés la fin des repas ou a défaut l’immerger dans une forte solution de détergeant et d’eau en vue d’un très prochain lavage
Le but c’est de ne plus rien laisser aux cafards, pas une miette, RIEN… déjà quand la table est mauvaise, les blattes ont tendance à moins s’incruster.
Maintenant il nous faut du bon matos. Je me suis rendu chez un droguiste ( le bonhomme qui vend les produit utilisés en agriculture, de la nourriture pour animaux de compagnie etc… ) on y trouve un meilleur conseil comparativement au grandes surfaces… et si, vous concernant, vous avez des problèmes à avouer la présence de blatte chez vous, t’inquiète ; aucun droguiste ne vous fera la moindre remarque, sachant parfaitement que la blatte vit vraiment partout ; et si vos amis nient en avoir, alors il sont soit des aveugles soit des menteurs.

OPERATION COMMANDO : j’ai tout, l’heure d’action est arrivée ! J’ai prévu le week-end.
On commence par dégager l’accès à touts les nids qu’on a pu trouver, bouger tout les meubles, le gros électroménager, la vaisselle, tout les objets qui bloquent le chemin. Boucher tout les trous et les petites fissures penser aussi à réparer la tuyauterie s’il y a fuite, vérifier l’étanchéité des regards
Si ça bouge, si ça rampe et si ça s’enfuit, on garde le calme et on n’écrase personne…on aura la victoire finale.
On désinfecte tout à l’eau de javel puis on vaporise avec le produit acheté
(Ces produits sont divers mais il faut bien penser à éviter ceux dangereux à notre santé, en tout cas le droguiste nous aide à faire le choix)
Ne rien laisser, tout y passe même les encadrements des portes. Et pour finir il faut bien aérer.
il ne faut jamais perdre de vue qu’il est fort possible que des blattes vivent encore dans le reste de l’immeuble et qu’elles tenterons toujours de reconquérir l’appart, de même, il n’est pas exclu qu’on ramène une oothèque dans la semelle des chaussures ou dans les courses, tout ça pour dire que la population ZERO est impossible mais elle sera limitée à quelques individus en transit ou dans l’agonie.
Alors un petit coup de javel dans les recoins retirés et difficiles d’accès est recommandé de temps à autre.
Maintenant, et maintenant seulement, tout les cafards du coin passerons prés de chez moi et de chez vous en se disant (en langue cafard natürlich) radin et maniaque va !!
Je pourrais dés lors invité mes amis a d’autres cafés et tout en étant sûr de ne pas avoir de blattes comme invité surprise.



Med rock


Les sorties ciné…c’est là que ça se passe…


BLOOD DIAMOND
Réalisé par Edward Zwick Avec Leonardo DiCaprio, Djimon Hounsou, Jennifer Connelly
Genre : Aventure, Drame, Thriller
Durée : 2h 20min
Leonardo DiCaprio nous offre une prestation dont lui seul a le secret et qui le place parmi les grands du cinéma.
Après les infiltrées c’est vraiment l’année « Léo ». Un film inspiré de faits réels qui se déroulent en Sierra Leone dans les années 90. Plus qu’un divertissement ce film est une dénonciation et une prise de conscience. Edward Zwick dénonce la lutte acharnée que se font les gros joailliers de ce monde pour acquérir les diamants africains par n’importe quel moyen et même par la mort d’innocent qui ont uniquement le tort de vivre dans leurs pays.
L’histoire commence en 1999 quand Danny archer, interpréter par Leonardo DiCaprio, ex militaire et trafiquant de diamants pour une grosse filiale de pierres précieuses fait la connaissance de Solomon un homme qui a trouvé et caché un diamant rose inestimable et dont le fils à été enlevé par le FRU (front révolutionnaire uni) qui kidnappe des innocents en les obligeant à travailler dans les mines de diamants et qui vont tout faire pour récupérer ce précieux diamant. FRU qui est lui-même financé par ces multinationales qui font tout pour acquérir ces pierres précieuses en encourageant indirectement ces massacres et la guerre civile .Ces gens sont donc fait pour s’entendre, l’un veut la pierre, l’autre recherche son fils.
Touts deux rejoints par une sublime journaliste interpréter par la délicieuse jennifer connelly qui cherche des preuves pour dénoncer ce trafic internationale qui coûte le vie à tant d’innocents. Un film qui nous rappelle « lord of war » mais dans un contexte différent.
Sincèrement, un film à ne pas rater sous aucun prétexte.



A LA RECHERCHE DU BONHEUR
Film de Gabriele MuccinoAvec Will Smith, Jaden Smith, Brian Howe, Thandie NewtonDurée : 2h00Genre : Comédie dramatiqueWill Smith est de retour après « Hitch ». Toujours à son aise il offre aux spectateurs une prestation exceptionnelle dans son nouveau film. Il y joue un père démuni, qui va tout faire pour donner un foyer convenable à son fils (interprété par son propre enfant). Représentant de commerce, Chris Gardner incarné par Will Smith a du mal à gagner sa vie. Il fait des petits boulots pour s’en sortir. Sa compagne le quitte et le laisse seul avec son fils. Ils se retrouvent donc à la rue et essaye de s’en sortir. Ayant décroché un stage, non payé, de six mois dans une boite de courtage il lutte pour survivre seul avec son fils vivant de foyer en foyer parfois dans les toilettes d’une gare. Inspiré de faits réels ce film nous donne une leçon de vivre et d’amour paternel et nous prouve en même temps que le rêve américain et bel et bien réel et que tant qu’il y a de la vie…..




ROCKY BALBOA
Genre: DrameDurée: 1h45min Réalisation : Sylvester Stallone Avec : Sylvester Stallone, Antonio Tarver, Burt YoungAprès être tombé très bas, avec des apparitions dans « taxi3 » ou « spy kids », Sylvester Stallone ou « Sly » pour les intimes, avait une revanche à prendre aux yeux d’Hollywood. Pari pas très réussi si on ressente la critique qui n'était pas très flatteuse pour lui.
« Rocky Balboa » ou « Rocky 6 » si vous voulait n’a pas était à la hauteur de nos espérances. Dix sept ans après le dernier volet, qui a été, pardonnez moi l’expression, un bide totale, on s’attendait à mieux.
L’histoire est celle d’un boxeur sexagénaire, interprété bien sur par stallone, qui a quitté depuis longtemps les rings. Proprio d’un restaurant, « Rocky » raconte ses histoires légendaires à ses clients. Son fils ne vient jamais le voir et la mort de sa femme Adrian lui pèse chaque jour.
Seul échappatoire pour rocky un combat contre Madison Dixon, interprété par le jeune Antonio Tarver, champion du monde en titre sans concurrence.
Vous comprendrez la suite…
A notez l’apparition de Mike Tyson qui comme d’habitude ne faillit pas à sa réputation.
Pour conclure ce n’est sans doute pas le film de l’année mais pour les amoureux de « Rocky » il faut quand même aller voir. Pour le reste vous ne perdrez rien.





THE TOP & FLOP



TOP



Blood diamond de Edward Zwick avec Leonardo DiCaprio (nomination dans la catégorie meilleur acteur pour les oscars)



Making of de Nouri Bouzid : Un film tunisien, eh oui le cinéma tunisien est en vogue, une histoire magnifique qui reflète la société d’aujourd’hui.



Les infiltrés de Martin Scorsese (nomination dans la catégorie meilleur film et dans la catégorie meilleur second rôle masculin) Un casting époustouflant : Jack Nicholson, Leonardo DiCaprio, Mark Wahlberg et matt damon rien que ça !
A la poursuite du bonheur de Gabrielle Muccino avec will smith (nomination dans la catégorie meilleur acteur pour les oscars)



FLOP



Children of men : On S’attendait mieux avec deux acteurs de la trempe de Clive Owen (inside man et Roi Arthur) et Julianne Moore (Hannibal). Une histoire tirée par les cheveux et un film vraiment sans intérêt.


Rocky Balboa de Sylvester Stallone : Très déçu par l’histoire. « Sly » qui remet les gants à soixante balets ça le fait pas.



L’illusionniste de Neil Burger. Un film de magie vraiment sans intérêts et qui sans Edward Norton en tête d’affiche aurait passé inaperçu.
Glaoui louayel

Les sorties musiques


Musique
Dans ce nouveau numéro nous partons à la découverte de trois artistes différents mais qui ont le point commun d’avoir du talent.

Aliaune Thiam aka Akon est originaire du Sénégal. A l'âge de 7 ans, accompagné de sa famille ainsi que de son père Mor Thiam, grand musicien de jazz. Il se rend dans le New Jersey aux Etats Unis. Influencé par son père, Akon joue plusieurs instruments et se passionne pour le hip-hop. Il écrit et essaye de produire sa musique. Akon crée son propre style du Hip hop mélangé à la soul qui donne un cocktail explosif. En 2004, Akon, auteur compositeur interprète et producteur (rien que ça) sort son premier album « trouble ».
Il revient à présent avec un deuxième opus intitulé « Konvicted » dont le premier single « smack that » featuring eminem cartonne déjà. Un album très bien écrit et interprété par cet artiste à voix africaine unique en son genre.

Avec « wonderful world » James Morrison a marqué ce début d’année 2007. Révélé en 2006 grâce à son premier album « Undiscovered », ce grand fan de Yussef Islam (Cat. Stevens), a appris à jouer de la guitare à l'âge de 13 ans. Après s'être fait la main pendant plusieurs années sur des reprises, il écrit ses propres compositions sur un air blues soul. Il a assuré la première partie de la tournée de Corinne Bailey Rae en 2006. Son premier album, paru la même année, s'est hissé au sommet du hit-parade britannique.
La ressemblance entre lui et l’incontestable star du moment James Blunt est certes frappante. Le style est quasiment le même mais les textes sont plus inspires que ceux de Blunt qui chante exclusivement l’amour.

Si je vous dis Lennon ? Vous me dites John n’est ce pas ?
Et non ce n’est pas de l’ex star des Beatles qu’on va parler mais bel est bien de son fils. Sean de son prénom aurait pu rester chez lui à dépenser l’héritage familial mais au contraire il a suivi la voie de son père, Certes pas avec le même succès (pour l’instant) mais avec un certain talent. Son premier album « Into the sun » n’a pas connu le succès attendu, la qualité des textes et les mélodies pas tout à fait abouties ont fait passer l’album inaperçu.
Se servant de son échec qu’il ne considère pas comme tel, Sean revient avec un nouvel album « friendly fire » plein de promesse et dont chacun des titres sera illustré par un court-métrage avec des acteurs de renom.
Des textes plus sincères et profonds parlant d’amour, de séparation et de deuil. Une musique « psychanalyse », pour employer ses propres mots, fait que cet album soit meilleur que le précédant, et de loin !.....
A écouter.

LES NEWS en bref:

Robbie Williams acteur !
Eh oui l’actuel roi de la pop pourrait bien concrétiser son rêve de gamin en jouant dans l’adaptation cinématographique de "Through A Glass Brightly" livre autobiographique paru en 2001. Le chanteur incarnerait un ancien alcoolique Nick Charles qui survécu à une overdose avec un taux d’alcoolémie inimaginable.
Les services d’urgence l’ont emmené à la morgue quand il commençait à donner signe de vie ! Croyant au miracle Il consacra sa vie à lutter contre l’alcool. Robbie Williams est pressenti pour ce rôle. Affaire à suivre…

Les Eagles sont de retour
Après trente ans d’absence le groupe californien revient avec un nouvel album. C’est le leader du groupe Don Henley qui au cours d’un concert privé à receler que le groupe était en train de travailler sur un nouvel album qui sortirait selon ces dires dans deux ou trois mois.
Glaoui louayel

Ecouter Voir Lire…internet pour les gens pressés

Internet pour les gens pressés


Vous n’avez pas de formation en informatique et vous rêvez de surfer sur la toile comme un professionnel ? Vous avez peu de temps mais souhaitez vous aussi explorer le Web dans ses moindres recoins ?
Ce livre est fait pour vous ! Il vous apprendra notamment à exploiter la messagerie électronique, chercher et trouver des informations sur la Toile, utiliser toutes les fonctions de votre navigateur et même concevoir des pages Web.
264 pages pour découvrir le monde du web, pour toute la famille !
Paru chez Cérès Par Christian Crumlish

Ecouter Voir Lire…kamasutra


Le Kama-Sutra…arabe !!....

Il y a comme un truc qui sonne bizarre, c’est une vrai oxymore…La culture du sexe existe elle vraiment chez les musulmans alors que des Moufties d’al Azhar, la plus prestigieuse institution de l’islam, ont proclamé récemment l’interdiction de faire l’amour nu sous peine d’invalider le mariage ?
Ce n’est pas ce que plaide Malek Chebel, l’auteur de ce premier manuelle d’éducation sexuelle destiné au musulmans…il n’y vois là qu’un héritage du code de l’honneur bédouin fort ancien.
À 52 ans, ce quadruple docteur en psychopathologie clinique et psychanalyse, anthropologie, histoire des religions et sciences politiques. Né en Algérie, auteur d’une vingtaine d’ouvrages est aussi l’homme du sexe en islam.
Sa première thèse ? « Le tabou de la virginité au Magreb », son best seller ? « Une encyclopédie de l’amour en islam ». Ephébes et courtisanes, délice du sérail et perversions privées, rien n’est tabou pour cet érudit. Une liberté de ton et d’expression qui lui occasionna a ses débuts des conférences houleuses, parfois terminées à coup de poings quand il s’agissait d’évoquer par exemple, sur les bancs de la Sorbonne, la question de l’homosexualité dans le monde arabe. Il n’a cessé de nous rappeler a travers sa bibliographie, que la sexualité, dans le cadre du mariage bien sûr, est un bien fait de dieu, ou encore que nous les arabes, si l’on a construit les hammams c’est avant tout pour que l’homme et la femme se préparent pour l’intimité.
Il revient a travers ce livre sur deux mille ans de littérature érotique en orient, et tel que l’a présenté l’éditeur, c’est le fruit d’une longue tradition portant sur le désir, l’érotisme et la sexualité.
Ce livre de sagesse millénaire, de méditation et de détente est un merveilleux voyage dans la culture arabo-persane. Conçu comme un manuel de savoir-vivre amoureux et d'éducation sexuelle pour les jeunes, il regroupe une variété d'oeuvres littéraires et de poèmes portant sur le bien-jouir et la copulation. En célébrant les fastes de la chair, Malek Chebel nous dévoile un monde fascinant dans lequel s'entrecroisent des amants célèbres déchirés par des passions contrariées - bien avant Roméo et Juliette -, des couples comblés de volupté, ainsi que diverses spécialités érotiques encore tenues au secret. Il nous révèle surtout les mystères du harem et du hammam, les règles du massage, les douze inflexions de la beauté parfaite chez la femme et le secret des aphrodisiaques orientaux (la formule O). Certains textes étant traduits ici pour la première fois, le Kama-sutra arabe, qui tient autant de L'art d'aimer d'Ovide ou de De l'Amour de Stendhal que du Kama-sutra indien, est d'abord un hymne à l'amour sous toutes ses formes, exploré sans complexe ni tabou.
Les Houris aux yeux de biches nous feront longtemps rêver...

Au sommaire

1/L'amour L'amitié amoureuse
2/L'amour courtois ou le sexe sans archet
3/L'amour libertin ou Casanova et son miroir
4/Éloge du corps et de la beauté
5/Les Aphrodisiaques
6/Vulve et pénis
7/Sodome ou les "amours particulières"
8/Le Coït ou le couronnement du roi et de la reine
9/Anecdotes savoureuses et autres fruits de saison
10/Lexique littéraire de l'amour
11/Lexique oriental de l'amour
12/Index général des noms
13/Bibliothèque de l'amoureux
14/Liste des traducteurs de cette anthologie

Éco…logiquement…

Point de vue
Cette année est marquée par les discours sur le réchauffement de la planète et les docu-fictions à la télé nous montrant l’état du climat et de la terre dans dix, vingt et même cinquante ans. Des images terribles (le tsunami de l’océan indien n’est pas si loin que ça) fait monter en nous cette angoisse et cette incertitude concernant notre survie…il faut faire quelque chose…
Cependant, la certitude que c’est l’Homme qui est le seul responsable du déboussolement n’est pas si évident que ça en fait…


Pas de certitude scientifique sur le climat

Le monde, notre planète, montre des signes de changement indéniables de ses cycles naturels, qui par ailleurs façonnent le cadre de toutes les formes de vie actuellement présentes sur la Terre. Ces changements sont clairement perceptibles, mais restent pour le moment limités. La question fondamentale est de déterminer s'il s'agit de fluctuations rares, qui vont s'estomper, ou à l'inverse des premiers signes d'un changement global et profond qui s'est amorcé et va s'amplifier.
Dans le second cas, il y a vraiment de quoi s'inquiéter, et l'on a donc raison de le faire. Mais pour canaliser cette inquiétude, dans une posture qui va permette de passer de la prise de conscience à l'action concentrée et efficace, il est essentiel de faire le bon diagnostic sur la cause du phénomène. Est-ce le résultat direct de notre mode de vie ? Ou bien est-ce le résultat avant-coureur d'un nouveau bouleversement climatique tel que la Terre en a déjà connu, et qui, à chaque fois, a entraîné la disparition de dizaines de milliers d'espèces, et cela sans intervention humaine ?
Si nous sommes responsables, nous pouvons agir, et notre avenir est entre nos mains. Par une réduction drastique de nos émissions de CO2, d'ici une quinzaine d'années, les saisons seront revenues rythmer la vie sur Terre…Conclusion du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), mandatée par l'ONU.
Mais si ce diagnostic sur la cause du réchauffement était erroné et qu'il est indépendant de nous, alors c'est irréversible, et le choix actuel nous fourvoie dans une impasse dramatique, qui aboutira à la disparition totale de l'espèce humaine. Car, alors qu'il faudrait démultiplier la recherche fondamentale et appliquée des moyens qui nous permettraient de vivre indépendamment des conditions climatiques (même au prix de risques écologiques et éthiques accrus), toutes nos énergies et ressources se trouveraient réduites et contrôlées.
Mais que dit la science ? Elle constate à la fois un réchauffement avéré et une augmentation de la quantité de CO2 dans l'atmosphère, un point c'est tout. Vouloir relier les deux constatations dans une relation de cause à effet, sous le prétexte qu'elles sont corrélées dans le temps, n'a présentement aucune base scientifique. Ce n'est qu'une supputation faite à partir de modèles limités qui laisse une grande place à la libre interprétation. En effet, lorsqu'il s'agit d'inférer un résultat global à partir d'une collection de données diverses, éparpillées, et incomplètes, il est impossible d'en garantir l'interprétation.
C'est alors la culture ambiante qui va faire le gros de l'explication en comblant les vides, par une harmonisation sémantique. Il s'agit en fait d'une recherche de non-contradiction avec les faits, plutôt que d'une explication unique, fondée sur les faits. Une vérité "partielle" se transforme ainsi en vérité "absolue". Et si l'on insiste tant sur le caractère consensuel du choix actuel de la cause humaine, c'est bien que les données scientifiques ne sont pas suffisantes pour faire un diagnostic indiscutable.

C'est ainsi que pour conjurer tout doute sur la cause humaine, un éditorialiste à l'accent intelligent demandait récemment : "Tout le monde peut-il se tromper ?", sous-entendant "forcément non". Malheureusement, la réponse est oui, tout le monde peut se tromper !
Il suffit de voir la fiabilité de nos modèles météorologiques actuels, qui en plus se sont considérablement améliorés ces dernières années, dans leurs prédictions à quelques jours, pour se poser la question de ce qu'ils peuvent vraiment dire sur des échelles de dizaines d'années. C'est pareil pour les modèles climatiques. On est encore loin d'une science exacte.Il faut rappeler que la preuve scientifique n'a pas besoin de l'unanimité pour exister, elle s'impose par sa simple existence. Et à l'inverse l'unanimité, fût-elle des scientifiques, ne fait pas la preuve scientifique. Il faut donc garder à l'esprit que la science et les scientifiques, en tant que groupe social, ne disent pas forcément toujours la même chose, en particulier pour les nouvelles découvertes.
Lorsque Galilée a conclu que la Terre était ronde, le consensus unanime était contre lui, s'accordant sur la platitude de la Terre. Mais lui avait la démonstration de sa conclusion.
De façon similaire, à l'époque nazie la théorie de la relativité fut rejetée, estampillée comme une théorie juive dégénérée, avec à l'appui une pétition de grands scientifiques de l'époque, qui signaient du haut de leur autorité établie. Einstein aurait alors dit que des milliers de signatures n'étaient pas nécessaires pour invalider sa théorie. Il suffirait d'un seul argument, mais scientifique. Encore fallait-il qu'il existe.
La difficulté avec la question du réchauffement est que s'opposer à sa cause plébiscitée peut être perçu comme un soutien à la pollution, ce qui est évidemment faux.
Mais la lutte contre la pollution s'inscrit plus dans une démarche de bien-être que dans un objectif de survie. On peut vivre dans la pollution... et mourir jeune, l'espèce humaine n'en est pas pour autant menacée. Donc, s'opposer aux conclusions du GIEC ne veut pas dire, loin de là, soutenir la pollution et les gros bénéfices des sociétés polluantes.
Bien sûr, la solution de la responsabilité humaine est très rassurante, car, si elle implique de gros sacrifices, ils sont clairement identifiés. La cause naturelle extérieure est beaucoup plus angoissante, car il n'est pas garanti du tout que nous puissions y faire face. Et en plus les marches à suivre ne sont pas clairement définissables. Rappelons-nous. Tout au long de l'histoire, nos ancêtres étaient persuadés que les forces de la nature obéissaient aux dieux, et que c'étaient nos errements qui entraînaient leurs courroux, qui se manifestaient alors par des dérèglements naturels. Pendant très longtemps, on a cru pouvoir les stopper par des sacrifices humains et animaux. La science nous a appris que cela n'était pas fondé, et voilà que cette vieille croyance archaïque resurgit avec une vitalité retrouvée, et qui en plus s'appuie sur les scientifiques au nom de la science.



Les nouveaux prophètes de l’écologie nous annoncent la fin du monde et la cause en est nos abus de consommation. Et pour calmer la "nature", ils demandent des sacrifices : Il faudrait renoncer à notre mode de vie, en y incluant la recherche scientifique et les progrès technologiques, assimilés dans cette mouvance à tous les maux écologiques.

En conclusion, lutter contre la pollution, pourquoi pas ? Mais si le réchauffement est naturel, ce n'est vraiment pas la priorité.


Serge Galam
Physicien au CNRS, membre du Centre de recherche en épistémologie appliquée (CREA) de l'Ecole polytechnique.

dossier santé: L’épilepsie

l’épilepsie… (الصّرع) la maladie qui n’est pas une…

« ….. Oooh le pauvre, il est épileptique !!.... C’est un handicapé !!... il est fou ! L’épilepsie est une maladie taboue dans notre société et est très mal médiatisée et vulgarisée pour les gens, imaginez que même sur le net les mots clefs épilepsie et Tunisie ne donne rien. Ceci laisse la voie libre au préjudice et aux amalgames.
En effet, malheureusement, l’épilepsie demeure mal définie et mal comprise par plusieurs personnes. Le mot épilepsie fait peur, aussi bien pour le malade que pour son entourage et de nombreuses périphrases sont utilisées pour l’éviter. Elle constitue encore de nos jours une étiquette que l’on refuse de porter, tel patient déclarera : « je fais des crises, mais ce n’est pas l’épilepsie, je suis normal… ». Dans l’inconscient de bien des personnes, des images et des idées imprécises, mais globalement très négatives. Il s’agit d’idées reçues, qui reposent sur des conceptions très anciennes de l’épilepsie !

Alors qu’est ce que l’épilepsie ?
Tout d'abord, notons ce qu'elle n'est pas: une maladie. C'est un état, le symptôme d'un trouble de l'activité électrique cérébrale.
Notre système nerveux est essentiellement de nature électrique, avec des impulsions faisant la navette en permanence entre des millions de neurones (les cellules nerveuses) et les parties du corps impliquées dans nos diverses activités volontaires (comme le fait de marcher) et involontaires (comme la respiration). Certaines de ces cellules peuvent mal fonctionner, provoquant une rupture de la régularité du rythme de l'activité électrique. Les cellules endommagées sont « surchargées ». Elles deviennent surexcitées et émettent trop d'électricité. Ce fonctionnement désordonné des cellules se traduit par des crises.

Qu’est ce que une crise :
En fonction de la localisation et du rôle des cellules cérébrales touchées, on observe des crises différentes, elles peuvent être divisées en deux grands groupes : les crises généralisées et les crises partielles.
Les crises généralisées
La plus connue est encore appelée crise grand mal. Elle est impressionnante. La personne perd conscience et tombe, et parfois pousse un cri au début. La respiration est suspendue. Le corps se raidit et les membres ont des secousses convulsives. Il peut y avoir une forte salivation, une morsure de la langue et une perte d'urine, signes qui n'ont aucun caractère de gravité. Après quelques minutes, la personne reprend petit à petit conscience. Elle peut se sentir fatiguée et désirer dormir.
Les absences typiques (encore appelées petit mal) se caractérisent quand à eux par une suspension de l'activité en cours et une perte de conscience de quelques secondes. Le sujet reprend ensuite ses occupations là où il les a laissées, sans avoir conscience de ce qui s'est passé.
Les crises partielles
Les crises partielles simples (sans perte de connaissance), il n'y a pas de perte de conscience. Ces crises peuvent se caractériser par des mouvements soudains et saccadés d'un seul membre, par des sensations étranges ou des hallucinations (anomalies visuelles, auditives...), ou par des sentiments particuliers (sensation de peur, de tristesse, de déjà vu, état de rêve...).
Les crises partielles complexes (avec perte de connaissance), ce type de crise altère la conscience. Elles s'accompagnent de gestes involontaires ou d'automatismes. La personne semble hagarde. Elle peut parfois marcher sans but précis, mâchonner tirer sur ses vêtements.
La personne ne se souvient pas ce qui s'est produit durant la crise. La crise entraîne souvent une fatigue et la personne éprouvera donc ensuite le besoin de dormir.
Les crises sont toujours soudaines et le plus souvent brèves généralement inférieure à 2-3 minutes. Elles commencent et finissent brusquement et prennent des aspects très variés selon la partie du cerveau intéressée par la crise ; c'est l'endroit d'où partent les crises.
Avoir une crise ne signifie pas nécessairement que l'on est épileptique. L'épilepsie se définit par la tendance à des crises répétées, qui se manifestent plus ou moins fréquemment et plus ou moins longtemps dans la vie d'un individu.

L'aura
Avant une crise, certaines personnes ressentent une sensation nommée "aura". Ce signe annonciateur de la crise peut se déclencher assez tôt pour que la personne ait le temps de se préparer. Elle peut parfois durer plusieurs minutes. Elle pourra alors s'allonger ou s'asseoir afin d'éviter une chute et une blessure. L'aura est différente pour chaque patient mais demeure identique pour un patient donné. Une description rigoureuse de l'aura peut aider le médecin à définir la région cérébrale où débute la crise. Certains ont une sensation de changement de température du corps. D'autres éprouvent de l'anxiété. Quelquefois cette aura se caractérise par un goût étrange, un son de musique. Toutes les crises ne sont pas précédées d'une aura. Inversement, une aura n'est pas obligatoirement suivie d'une crise. En vérité, l'aura est par elle-même une crise partielle simple.

Qui est concerné ?
Les épilepsies touchent les personnes des deux sexes, de tout rang social et de toute origine. Elles commencent à n'importe quel âge de la vie. Néanmoins, elles surviennent davantage chez l'enfant, les adolescents et les personnes âgées.

Quelques idées reçus :
-Est-ce qu’une épilepsie dure toute la vie ?
En fait, la crise reste très souvent isolée, et la plupart des épilepsies finissent par disparaître ; leur durée d’évolution moyenne est estimée à 11-13 ans. Il est vrai que certains patients, qui ne sont qu’une minorité, garderont toute leur vie un risque de faire des crises.
-Est-ce que l’épilepsie est une forme de folie ?
Non, la plupart des patients sont tout à fait normaux sur le plan psychologique, et l’épilepsie est une atteinte organique, qui n’a rien à voir avec les maladies psychiatriques.
-Est-ce que les crises d’épilepsies rendent fou ?
La plupart des crises n’ont aucun retentissement durable sur le cerveau ; certaines crises longues, intenses et très fréquentes peuvent en revanche provoquer des lésions cérébrales, et les patients peuvent alors présenter à la longue une détérioration. Très peu de patients épileptiques sont concernés (de moins en moins en raison de l’efficacité croissante des traitements), et cette détérioration porte surtout sur les capacités intellectuelles et physiques, beaucoup plus que sur l’équilibre psychique.
-L’épilepsie est elle héréditaire ?
La plupart des épilepsies sont la conséquence de lésions cérébrales acquises, et aucun facteur héréditaire ne peut être impliqué. Mais il en existe qui sont effectivement transmises génétiquement ce sont les épilepsies les moins fréquentes.

L’épilepsie à travers les civilisations et les siècles :
Dans l’Antiquité, Hippocrate avait consacré des écrits à la « maladie sacrée », il avait souligné son caractère organique. Pour lui les crises étaient évoquées par un excès d’humeurs au niveau du cerveau.
Au Moyen Age, l’explication rationnelle Hippocratique de l’épilepsie n’avait pas convaincu les foules, et l’épilepsie était l’équivalent d’une possession diabolique et on redoutait la contagiosité des épileptiques, souvent mis au ban de la société.
L’époque de la Renaissance et des lumières apporta, fort heureusement, un progrès : l’épilepsie était alors considérée plutôt comme reliée au génie, et toute personne exceptionnelle était suspecté d’épilepsie.

L’épilepsie dans les arts :
De très nombreuses peintures, de diverses époques, montrent des sujets « en crise » et le caractère très spectaculaire de certaines représentations fait penser que dans de nombreux cas, les sujets dépeints présentaient en fait des crises d’agitation d’origine psychologique ou psychiatrique. La littérature est également riche en personnages dits « épileptiques ». L’épilepsie (forcément globalisée) est souvent utilisée pour caractériser un personnage dans ses rapports avec le surnaturel (le diable, le génie, la sainteté…) ou avec la maladie mentale et les difficultés existentielles. Une littérature traduit le plus souvent les préjugés et les connaissances scientifiques de son époque, dans le domaine de l’épilepsie comme dans les autres domaines. Deux points de vue différents sont offerts au lecteur, et l’épilepsie n’est jamais dépourvue de sens. Soit que les sujets présentant une épilepsie sont souvent dépeints d’une manière fort peu « scientifique » et sont dévalorisés ou diabolisés ; soit qu’ils sont caractérisés par une gentillesse, une intelligence ou même parfois une naïveté…
Le cinéma, abonde en image de l’épilepsie ; et ces images diffèrent beaucoup d’un film à l’autre et reflète la persistance de certains préjugés, d’une certaine incompréhension vis-à-vis de l’épilepsie et des sujets qui en sont atteints.

L’épilepsie dans la vie quotidienne :
L’existence d’une épilepsie a des conséquences très variables sur la vie des sujets, et ceci dépend de sa sévérité. Chez certains patients l’épilepsie présente un handicap et ne leur permet pas de mener une vie normale de façon dépendante par rapport à leurs familles et par rapport à la société. Pour d’autres malades elles sont beaucoup moins sévères, mais doivent affronter quand même différents problèmes pratiques :
Troubles de l'apprentissage
L'enfant épileptique est souvent considéré comme un sujet à priori "à risque" de présenter des difficultés d'apprentissage, il est erroné de penser que l'épilepsie s'accompagne toujours de déficit intellectuel. Le plus souvent, l'enfant épileptique peut suivre une scolarité normale. Trop d'enfants sont encore mis à l'écart de certaines activités ; un effort éducatif est nécessaire pour permettre une insertion optimale.
Les facteurs pouvant contribuer à des problèmes pour suivre le rythme scolaire sont principalement l’absentéisme en rapport avec la survenue de crises, le manque de confiance en soi et besoin de réassurance, la fatigue, le manque d'attention et la lenteur et/ou des difficultés spécifiques d'apprentissage. Enseignants, parents, médecin et psychologue tenteront d'évaluer ces facteurs, afin d'aider l'enfant dans sa scolarité.
Epilepsie et sport :
Si l’activité sportive est exécutée de manière irrégulière, entraînant une fatigue brutale inhabituelle elle favorise le déclenchement d’une crise. Ceci justifie un entraînement régulier, en apprenant à apprécier le seuil de tolérance à l’effort. Certaines crises peuvent survenir plutôt au repos, pendant la période de relâchement après l’effort. On peut cependant dire qu’en général les efforts sportifs n’augmentent pas la fréquence des crises.
Vie sexuelle, mariage, fertilité, contraception :
L’épilepsie ne perturbe pas la conduite sexuelle, mais les relations sexuelles sont souvent réduites chez les épileptiques (16% de patients signalent une diminution du désir sexuel). Les causes sont multiples, parfois intriquées :
Réduction de la vigilance liée aux médicaments, origine psychologique de certains comportements, par peur d’avoir une dépression réactionnelle aux difficultés de la vie, augmentées par l’épilepsie, existence d’une lésion cérébrale pouvant causer des problèmes sexuels tout à fait organiques.
La contraception hormonale (la pilule) est inactivée, ou rendue très peu sûre, par certains médicaments antiépileptiques qui accélèrent sa dégradation par le foie. Pour ces femmes, il faudra envisager un autre mode de contraception (stérilet si possible).
Epilepsie et grossesse :
L’influence de la grossesse sur l’épilepsie est très variable, il y a peut-être une période à risque, celle qui entoure l’accouchement, en raison des importants bouleversements hormonaux subis par la femme à ce moment ; il est possible d’envisager un renforcement transitoire du traitement pendant quelques jours. Signalons que les premières semaines après l’accouchement sont également « à risque », car la jeune mère est souvent réveillée la nuit. Elle doit prendre particulièrement garde à bien suivre son traitement antiépileptique.
Permis de conduire :
Les risques sont plus élevés pour les assureurs : il y a davantage d’accidents, et la mortalité est plus importante que dans la population générale.
Loisirs :
Une épilepsie bien équilibrée permet au sujet une vie familiale normale dans tous ses aspects, y compris en ce qui concerne les loisirs. Cependant chez certains patients, certains loisirs peuvent être dangereux comme la pratique prolongée des jeux vidéo (plusieurs heures) entraîne une fatigue qui peut favoriser la survenue d’une crise, comme toute fatigue.

Que dois-je faire si j'assiste à une crise d'épilepsie ?
Pendant la crise :
Il est impossible de la stopper ou d'en modifier le cours. Ne tentez pas de réveiller la personne tant qu'elle n'est pas terminée. Elle peut devenir pâle ou bleu parce que sa respiration est suspendue. C'est impressionnant, mais la respiration reprendra et la crise s'arrêtera spontanément. Respectez seulement les conseils suivants :
Si la personne est assise, essayez de l'allonger par terre. Mettez un coussin ou un vêtement plié sous sa tête. Ne le déplacez que s'il court un danger là où il se trouve (blessure, électrocution, brûlure...). Écartez de lui tout objet susceptible de le blesser.
Desserrez ses vêtements autour du cou. Enlevez-lui ses lunettes, s'il en porte.
C'est tout. Laissez la crise suivre son cours.
À ne pas faire :

N'essayez pas d'empêcher les mouvements convulsifs.
N'essayez pas de mettre quelque chose dans sa bouche ou d'écarter les dents. La personne ne peut pas avaler sa langue lors de la crise. N'appelez pas d'ambulance, le SAMU ou les pompiers. Cela n'est qu'exceptionnellement nécessaire.
Après la crise :
Tournez l'individu sur le côté, en position latérale de sécurité, pour faciliter la respiration :








Samia Layouni & Mohamed Jemaà
Source :
L'Infirmière Magazine n°126- Avril 1998.
L’épilepsie, Collection « vivre et comprendre ».
Classification of epileptic seizures. EPILEPSIA 1981.