Néapolis....ou nabel el kdima pour les nabeuliens
Nabeul, l’héritière de l’antique Néapolis, est l’une des villes les plus anciennes de la méditerranée occidentale. Elle est l’unique ville du Magreb à porter le nom Grec Néapolis : ‘la ville nouvelle’.
Elle a le privilège d’être, sur la rive sud de la méditerranée, la ville identifiable la plus anciennement citée par les textes après Carthage, c'est-à-dire au IIIéme siècle avant J.C.
C’est pendant la guerre du Péloponnèse et lors de la tentative de Sparte de venir en aide à la puissante alliée Syracuse au printemps de l’année 413 avant J.C que des soldats bien armés partirent du Péloponnèse à destination de Sicile. Ils étaient embarquées sur de mauvais chalands de transport difficiles à gouverner et avaient été jetés par le vent vers les côtes de Cyrénaïque. Les citoyens de Cyrte, qui étaient du parti de Sparte, décidèrent de les aider, leur fournirent à la place de leurs chalands trois bons navires de guerre et des pilots qui connaissent bien les routes maritimes pour les conduire à bon port. Les pilots choisirent un itinéraire prévoyant une seule escale qui était précisément ‘Néapolis’. C’est à cette occasion que l’histoire a enregistrée pour la première fois le nom antique de Nabeul et l’existence de cette ville. Celle-ci n’a jamais changé de nom car en effet, le nom de nabel n’est que la déformation légère due à la prononciation populaire. Néapolis vivait heureuse et prospère à l’ombre de la grande métropole Carthage et même lors des deux premières guerres puniques elle n’eut pas à subir d’agressions proprement dites…
Cependant, pendant la troisième guerre punique (149-146 avant J.C), la ville paya cher sa fidélité à Carthage et elle fut pillée et saccagée…
Elle a le privilège d’être, sur la rive sud de la méditerranée, la ville identifiable la plus anciennement citée par les textes après Carthage, c'est-à-dire au IIIéme siècle avant J.C.
C’est pendant la guerre du Péloponnèse et lors de la tentative de Sparte de venir en aide à la puissante alliée Syracuse au printemps de l’année 413 avant J.C que des soldats bien armés partirent du Péloponnèse à destination de Sicile. Ils étaient embarquées sur de mauvais chalands de transport difficiles à gouverner et avaient été jetés par le vent vers les côtes de Cyrénaïque. Les citoyens de Cyrte, qui étaient du parti de Sparte, décidèrent de les aider, leur fournirent à la place de leurs chalands trois bons navires de guerre et des pilots qui connaissent bien les routes maritimes pour les conduire à bon port. Les pilots choisirent un itinéraire prévoyant une seule escale qui était précisément ‘Néapolis’. C’est à cette occasion que l’histoire a enregistrée pour la première fois le nom antique de Nabeul et l’existence de cette ville. Celle-ci n’a jamais changé de nom car en effet, le nom de nabel n’est que la déformation légère due à la prononciation populaire. Néapolis vivait heureuse et prospère à l’ombre de la grande métropole Carthage et même lors des deux premières guerres puniques elle n’eut pas à subir d’agressions proprement dites…
Cependant, pendant la troisième guerre punique (149-146 avant J.C), la ville paya cher sa fidélité à Carthage et elle fut pillée et saccagée…
Après un siècle d’oubli et à cause de son endroit stratégique et ses richesses, Néapolis est devenue Colonie Romaine et ne tarda pas a obtenir le statut de Civitas libera (cité autonome) jouissant de beaucoup de privilèges dont les plus important sont les gestion des affaires intérieurs et la conservation de sa propre administration.
Dans le domaine économique, l’oeuvre séculaire des puniques et ses acquis impressionnant furent consolidés et développés grâce à l’extension exceptionnelle du réseau routier et aux perspectives d’échanges à l’échelle des horizons immenses de l’empire romain.
La part prise par Néapolis dans l’approvisionnement régulier de Rome en blé, vin, huile et divers autres produits agricoles ainsi qu’en céramique de luxe étaient considérables. Parmi les principales marchandises exportées il en est une : le Garum, qui a laissé sur le terrain d’importantes traces, il s’agit d’établissements à caractère industriel destinés à la salaison et au traitement du poisson et autres produits de la mer.
Les Romains appréciaient le Garum, qui se vendait très cher et qui était obtenu à partir de poissons et de fruits de mer traités avec des herbes aromatiques et transformés en une sorte de sauce ou de liqueur. Utilisé comme condiment, le Garum servait à l’assaisonnement de plusieurs plats et entrait dans la confection de nombreuses recettes. Cette industrie florissante alimenta les exportations de néapolis vers l’Italie et constitua une des bases de sa prospérité.
Grâce à l’épigraphie, nous pouvons connaîtrent les différents rangs sociaux des Néapolitains et leurs diverses activités. D’autre part, la découverte d’une somptueuse villa de 1500 m2 de superficie mise a jour il y a plus de trente ans, révèle le cadre de la viequotidienne des Néapolitains fortunés du IVeme siècle avant J-C.
De larges rues pavées de dalles en calcaire dur bordaient les façades nord, est et sud de la demeure. L’entrée principale, orientée en direction de la mer, devait avoir un aspect monumental avec ses deux colonnes encadrant un portail de 5 mètres de large.
La demeure était flanquée d’une enfilade de pièces communicant entre elles et avec les vestibules s’ordonnant autour du patio.
Certaines pièces ouvertes sur la rue étaient sans doute des boutiques, d’autres dépourvues de mosaïques devaient servir de logement aux esclaves, enfin quelques unes devaient être réservées à divers usages domestiques et l’une d’elle était utilisée comme salle d’eau et toilettes. La demeure elle même comprenait une vingtaine de pièces dont une quinzaine pavées de mosaïques en majeure partie polychromes, s’ordonnant autour d’un vaste jardin avec un bassin en abside orné de mosaïques et d’une inscription latine Nynpharum domus : la maison de ‘Nymphes’.
L’aile est, la plus régulière de la maison et intéressante par ses dimensions impressionnantes et par certaines dispositions particulières de son plan, l’est encore plus par les éléments de son décor, le raffinement et l’originalité de ses mosaïques.
Uniques en leurs genres par le choix de certains thèmes, ces mosaïques sont différentes du style et de l’esprit prévalant ailleurs. Evoquant des scènes inspirées d’épisodes décrits par Homère, Sophocle ou Euripide, elles semblent faire partie d’un programme de décor cohérent organisé autour d’un thème central où reviennent constamment des nymphes, des dieux ou des héros formant des couples. Comparées à la production courante, les mosaïques de la maison des nymphes sont de véritables tableaux de maître, d’authentique chef d’œuvre de l’antiquité.
L'occupation vandale de Néapolis, apporta un coup fatal à la prospérité relative de la ville car l'Empire romain et en l'occurrence Rome n’était qu'un mort sur un lit de parade.
La conquête musulmane ruina la vieille ville pour toujours et elle se transforma plus tard en véritable carrière pour la construction des monuments de la nouvelle Nabeul.
L’extension de la construction hôtelière autour du site antique contribua à la disparition de la majeure partie des vestiges de Néapolis.
Dans le domaine économique, l’oeuvre séculaire des puniques et ses acquis impressionnant furent consolidés et développés grâce à l’extension exceptionnelle du réseau routier et aux perspectives d’échanges à l’échelle des horizons immenses de l’empire romain.
La part prise par Néapolis dans l’approvisionnement régulier de Rome en blé, vin, huile et divers autres produits agricoles ainsi qu’en céramique de luxe étaient considérables. Parmi les principales marchandises exportées il en est une : le Garum, qui a laissé sur le terrain d’importantes traces, il s’agit d’établissements à caractère industriel destinés à la salaison et au traitement du poisson et autres produits de la mer.
Les Romains appréciaient le Garum, qui se vendait très cher et qui était obtenu à partir de poissons et de fruits de mer traités avec des herbes aromatiques et transformés en une sorte de sauce ou de liqueur. Utilisé comme condiment, le Garum servait à l’assaisonnement de plusieurs plats et entrait dans la confection de nombreuses recettes. Cette industrie florissante alimenta les exportations de néapolis vers l’Italie et constitua une des bases de sa prospérité.
Grâce à l’épigraphie, nous pouvons connaîtrent les différents rangs sociaux des Néapolitains et leurs diverses activités. D’autre part, la découverte d’une somptueuse villa de 1500 m2 de superficie mise a jour il y a plus de trente ans, révèle le cadre de la viequotidienne des Néapolitains fortunés du IVeme siècle avant J-C.
De larges rues pavées de dalles en calcaire dur bordaient les façades nord, est et sud de la demeure. L’entrée principale, orientée en direction de la mer, devait avoir un aspect monumental avec ses deux colonnes encadrant un portail de 5 mètres de large.
La demeure était flanquée d’une enfilade de pièces communicant entre elles et avec les vestibules s’ordonnant autour du patio.
Certaines pièces ouvertes sur la rue étaient sans doute des boutiques, d’autres dépourvues de mosaïques devaient servir de logement aux esclaves, enfin quelques unes devaient être réservées à divers usages domestiques et l’une d’elle était utilisée comme salle d’eau et toilettes. La demeure elle même comprenait une vingtaine de pièces dont une quinzaine pavées de mosaïques en majeure partie polychromes, s’ordonnant autour d’un vaste jardin avec un bassin en abside orné de mosaïques et d’une inscription latine Nynpharum domus : la maison de ‘Nymphes’.
L’aile est, la plus régulière de la maison et intéressante par ses dimensions impressionnantes et par certaines dispositions particulières de son plan, l’est encore plus par les éléments de son décor, le raffinement et l’originalité de ses mosaïques.
Uniques en leurs genres par le choix de certains thèmes, ces mosaïques sont différentes du style et de l’esprit prévalant ailleurs. Evoquant des scènes inspirées d’épisodes décrits par Homère, Sophocle ou Euripide, elles semblent faire partie d’un programme de décor cohérent organisé autour d’un thème central où reviennent constamment des nymphes, des dieux ou des héros formant des couples. Comparées à la production courante, les mosaïques de la maison des nymphes sont de véritables tableaux de maître, d’authentique chef d’œuvre de l’antiquité.
L'occupation vandale de Néapolis, apporta un coup fatal à la prospérité relative de la ville car l'Empire romain et en l'occurrence Rome n’était qu'un mort sur un lit de parade.
La conquête musulmane ruina la vieille ville pour toujours et elle se transforma plus tard en véritable carrière pour la construction des monuments de la nouvelle Nabeul.
L’extension de la construction hôtelière autour du site antique contribua à la disparition de la majeure partie des vestiges de Néapolis.
Pour finir, un petit conseil…si vous passez un jour à Nabeul, n’oubliez pas de venir à Oued Souhil et visiter l’antique ‘maison des nymphes’ et laisser votre esprit errer dans les splendeurs du passé…vous voilà un riche Néapolitain qui se laisse masser par les belles résidentes des lieux tout en dégustant un délicieux plat au Garum servi dans une céramique de luxe.
Med rock
D’après :
-De Néapolis à Nabeul, les éditions Alif. Les éditions de la Méditerranée. Association de la sauvegarde de la ville de Nabeul
-Les échos de Néapolis N°8 (2004)
Med rock
D’après :
-De Néapolis à Nabeul, les éditions Alif. Les éditions de la Méditerranée. Association de la sauvegarde de la ville de Nabeul
-Les échos de Néapolis N°8 (2004)
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